vendredi 16 août 2019

La 3abbassia et Abou 3abass l'sebti

La 3abbassia et Abou 3abass l'sebti  


bonsoir mes chers amis, ce soir, nous allons parler de la 3abbassia et de Abou 3abass l'sebti, au début, nous allons voir ce que le wikipedia français en dit, et puis nous allons transcrire le documentaire de l’excellent Ahmed zaid, “Youhka ana”, qui a une agréable diction en arabe, et qu’on se fait un plaisir de le ré-écouter, ce documentaire produit par la Soread reste un instructif ouvrage pédagogique, maintenant commençons avec la wikipedia française : 

Abu al-Abbas as-Sabti

Biographie :
Naissance 1129 à Ceuta ou Sebta
Décès 1204 à Marrakech

Activité     
Philosophe

Abu al-Abbas as-Sabti (1129-1204) (arabe أبو العباس السبتي) ou Abu al Abbas Ibn Ja`far al-Khazraji as Sabti (parfois connu sous le nom de Sidi Bel Abbès) est un maître soufi marrakchi originaire de Sebta. Il est l'un des sept saints de Marrakech.

Sommaire

1 Biographie
    1.1 Naissance et enfance à Sebta
    1.2 Départ vers Marrakech et retraite spirituelle au Jbel Gueliz
    1.3 Reconnaissance et controverses
2 Postérité
    2.1 Zaouia de Sidi Bel Abbès

Biographie
Naissance et enfance à Sebta


Il naît à Ceuta ou Sebta en l'an 524 du calendrier musulman (1129 du calendrier grégorien). Orphelin de père dès l'âge de dix ans, sa mère n'a d'autre recours que de mettre un terme prématuré à ses études et le faire apprenti auprès d'un tisserand. Mais le jeune enfant supportait mal ce choix et fuyait pour rejoindre le cercle du maître Muhammad al-Fakhar, ami du célèbre Cadi Ayyad, tous deux symboles de l'âge d'or culturel que connaît la cité à l'époque. Impressionné par les capacités d'apprentissage et l'investissement de l'enfant, le Cheikh al-Fakher l'initie à la mystique soufie et l'initie à un verset coranique amené à devenir le leitmotiv de l'œuvre du saint : "Dieu ordonne la justice et la charité" 

1 Départ vers Marrakech et retraite spirituelle au Jbel Gueliz : 
En l'an 540 de l'hégire (1145-1146), tout juste âgé de 16 ans, il quitte Sebta pour Marrakech, alors accablée par les terribles campagnes militaires d'Abd al-Moumen. Dès mars 1147, la ville tombe et devient capitale du nouvel empire almohade. Les nombreuses hagiographies -L'hagiographie (du grec ancien ἅγιος / hágios (« saint ») et γράφειν / gráphein (« écrire »)) est l'écriture de la vie et / ou de l'œuvre des saints- du saint indiquent qu'Abu al-Abbas fit dès son arrivée forte impression auprès des populations désemparées des environs de la cité. Rapidement, il entama une longue retraite spirituelle sur les pentes désolées du Jbel Gueliz, aux portes de la cité. Son compagnon spirituel, un dénommé Messaoud ou M’ss3oud, subvenait aux besoins matériels d'Abu al-Abbas en allant travailler à Marrakech en tant que maçon. Un jour, victime de la malhonnêteté d'un client, Messaoud ou M’ss3oud  alla solliciter le maître. Le mauvais payeur fut puni, la justice fut rendue et la réputation d'Abu al-Abbas était faite. Il est alors invité par le nouveau souverain Abu Yaqub Yusuf à gagner la capitale, requête qu'il finit par accepter. 

Reconnaissance et controverses
À Marrakech, Abu al-Abbas est inscrit par Abu Yaqub Yusuf sur le registre des Talabat al-Hadar et bénéficie à ce titre d'une école dotée de biens en habous. Il y dispense des cours de grammaire et de calcul, mais s'illustre par sa faculté à se mettre au service de ses étudiants, même pour les tâches les plus humbles. Il met en place de son vivant un dispositif d'assistance aux plus vulnérables qui servira par la suite de matrice aux dispositifs futurs de la zaouïa. Mais la renommée du saint est surtout due à ses prêches sur la voie publique, inhabituels chez les maîtres soufis qui privilégient généralement l'ascèse -L'ascèse ou ascétisme est une discipline volontaire du corps et de l'esprit cherchant à tendre vers une perfection, par une forme de renoncement ou d'abnégation- et les causeries entre initiés. Vêtu d'une simple toge de laine, il harangue -Discours fait à une assemblée, à un prince ou à quelque autre personne élevée en dignité- à les passants pour les inciter à faire preuve de générosité. Ibn Rochd, intrigué par la personnalité du personnage, résume sa doctrine par la phrase suivante : "L'Être est affecté par la générosité". Il vilipende l'avarice des grands, responsable selon lui des fléaux que connaît le pays comme la sécheresse. Il va jusqu'à mettre en cause le souverain Ya'qub al-Mansur lui-même.

Son comportement iconoclaste suscite parfois la perplexité voire l'hostilité des fuqaha. On lui reproche notamment son langage peu châtié, son attitude ambiguë vis-à-vis des femmes, sa tendance à passer devant les portes des mosquées aux heures de prières sans daigner entrer. Il va même jusqu'à se voir intenter un procès pour hérésie, procès dont l'issue "miraculeuse" selon les chroniqueurs serait en réalité due à l'intercession du souverain lui-même, qui lui avait auparavant confié la direction d'un hospice ainsi que la présidence de la prière rogatoire pour la pluie. Il décède en 601 du calendrier musulman (1205) à l'âge de 75 ans.


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 "Hagiographie — Wikipédia." https://fr.wikipedia.org/wiki/Hagiographie.
2 "Ascèse — Wikipédia." https://fr.wikipedia.org/wiki/Asc%C3%A8se.
3 "Robe d'intérieur marocaine pour homme - Rue de la Laine, le blog." 30 mars. 2010, http://doigts-de-fee.over-blog.com/article-robe-d-interieur-marocaine-pour-homme-47676167.html.
4 "harangue — Wiktionnaire." https://fr.wiktionary.org/wiki/harangue.
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Postérité
La trajectoire autant que la doctrine d'Abu al-Abbas sont atypiques, au point que certains auteurs de tabaqât comme son contemporain et hagiographe al-Tadili  lui consacrent une rubrique particulière. Après la disparition du saint, sa renommée et sa popularité n'a fait que s'accroître au fil des siècles. Son intercession est invoquée autant par les puissants (lors de son exil au Maroc, le sultan nasride déchu Mohammed V al-Ghani en appelle à son aide) que par le petit peuple. Encore aujourd'hui, les marchands de beignets dédient à Abu al-Abbas es-Sebti leur premiers beignets de la journée tandis que les paysans font de même avec leur première gerbe de blé. Cette dédicace est appelée la abbassia.

Zaouia de Sidi Bel Abbès
Dès le XIVe siècle, Ibn al-Khatib témoigne de la richesse du mausolée érigé en son honneur, vers lequel convergent déjà des milliers de nécessiteux et dont les revenus pouvaient atteindre 1000 dinars par jour. Mais l'histoire de la zaouia ne débute qu'au début du XVIIe siècle avec la création par le souverain saadien Abou Faris, qui souffrait d'épilepsie, d'une mosquée adjacente au mausolée primitif en 1603 puis d'une bibliothèque en 1615. Sous les Alaouites, le rythme des embellisements et des réfections ne faiblit pas, depuis Moulay Ismaïl qui bâtit en 1720 une coupole surplombant la tombe du saint jusqu'à Hassan II qui entreprit en 1998 la réfection du sanctuaire. Ces attentions témoignent de la place singulière que tient le saint dans la mémoire collective de la ville rouge. Aujourd'hui, la zaouia redistribue mensuellement à environ 2000 bénéficiaires, indigents et handicapés, une allocation dont le montant oscille généralement entre 50 et 200 dirhams (soit entre 5 et 20 euros).

 Maintenant nous allons transcrire le documentaire de l’excellent Ahmed zaid, “Youhka ana”, qui a une agréable diction en arabe, et qu’on se fait un plaisir de le ré-écouter, ce documentaire produit par la Soread reste un instructif ouvrage pédagogique

https://www.youtube.com/watch?v=2PXCRKNltns   

Le récit oral est riche d’histoire sur Abou El Abbas Assabti et la 3abassia, comme l’histoire de ce pain bénit et cet homme, il y a certaines coutumes qui cachent dans leurs entrailles de grandes histoires, cette histoire commence avec une information que colportent les gens de marrakech sur un pain benit qui s'achète dans les enchéres chaque mercredi dans l’espoir d’être bénit, cette histoire se raconte comme cela sans plus. ce pain n’a rien d’extraordinaire, c’est juste peut être que l’argent récoltée est réservée à de la bienfaisance. 
Selon Kamal Athabaa, chaque mercredi aprés la priére du moghrob (du coucher du soleil), il y a la fameuse vente aux enchères de ce pain, et quelque soit la somme récoltée c’est à l’oeuvre de charité qu’elle est versée. 

Il y a bien avant la 3abassia, la tradition du souk hebdomadaire où il y avait déjà cette habitude de choisir un pain pour le vendre aux enchères pour donner l'aumône aux nécessiteux, suivant le hadith du prophète de l’islam qui dit “guérissez vos malades par la sadaqa”, plusieurs malades et désespérés achetaient ce pain pour se rapprocher de dieu, sachant que l’argent de ce pain aidera les pauvres.
à part les boîtes devant les mosquées, et les revenue des confréries, cette somme était uniquement donnée aux nécessiteux, handicapés, sourds, aveugles, et pauvres, étudiants le coran à la zaouia de sidi bel abbés. C’est l’un des premiers systèmes d’aide sociale qui est toujours fonctionnel même au 21éme siécle. 

Abdelilah Tabit nous parle d’une citation qui dit “la prière c’est de la soumission, le jeûne c’est de la patience, et mon maitre et ton maitre c’est l’argent” insinuant que si quelqu’un est très bon dans les relations humaines c’est une excellente chose, mais d’autres font preuves de sacrifices et d’abnégations, et vivent dans le besoin sans travailler pour apprendre le coran et ce que demande dieu aux humains. 
à part l'enchère du souk hebdomadaire du fameux pain, il y a certains qui du jeudi à 10h jusqu’au vendredi à 10h ne prennent rien de leur gain, laissant tout ce qui a été gagné en 24h en faveur de la 3abassia, sans oublier les autres indigents qui même s'ils ne sont pas des étudiants du coran ils sont couvert par cette aide, ils ont décidé que même ceux qui n’apprennent pas le coran étaient en droit de recevoir cette aide, pour sauvegarder leur dignité.

Jaafar Al Kanssoussi de son coté souligne que même le cinéma de Marrakech applique la 3abassia. Tandis que Mohamed Al 3iyadi mets l’accent sur l’histoire d’un de ses amis qui était maçon quand lui a eu son bac et quand il était en france, il a eu des nouvelles de son ami le maçon qui avait eu une période de famine dans les environs de skhour rhhamna puis il est venu à Marrakech, pour travailler à l’époque à 8dh la journée, il vivait avec 3dh, et épargnait 5dh pour son pére qui venait chaque dimanche chez lui pour prendre les 35dh hebdomadaires, pour les investir dans une petite exploitation d’huile d’olive, et chaque premier arrosage, le résultat était donné à la zaouia de sidi belabbés, la baraka sur le père  exploitant agricole et sur le fils maçon et aujourd’hui ont donné un homme d’affaires prospère.
Soulignons aussi que la medersa de ben youssef offrait 20 centimes (4 d’ryal) pour chaque enfant qui y étudie. Abdeljalil BenAbad rapproche le fait de donner de l’aumône à la bonne foi, selon le hadith qui dit “que dieu est aussi bon, que le musulman le croit” et aussi psychologiquement le fait de donner procure un plaisir chez le donneur et de la joie chez le receveur. 

Sa retraite dans le Jbel Gueliz a duré selon le récit oral près de 30 ans, de 16 à 46 ans, le livre de Bouazza  sur “Man You3zza” ça veut dire celui sur lequel on a des attentes du Cheikh Abi Ya3zza, l’histoire de Abou 3abass Al sabti dans sa jeunesse, bien avant sa venue à Marrakech lorsqu’il était avec Le cheikh Al Fakhar, on lui avait donné à lui et ses camarades un pigeon en lui demandant de l’égorger là où personne ne pourrait le voir, tout le monde s'exécuta sauf le petit prodige qui est revenu dans la main avec le pigeon sans l’avoir égorgé en disant “il n’y aucun lieu où je pourrait l’égorger sans être vu, car dieu me voit partout”, et c’est là qu’il créa la surprise et on lui prédit un bel avenir, et c‘est peut être pour cela que le Cheikh Al Fakhar l’envoie à Marrakech poursuivre ses études.
Youssef Ghandi ajoute que le Cheikh s’est même donné la peine de le supporter financièrement car il a vu dans le petit ce que sa maman n’a pas vu, le cheikh s’est même occupé à donner le salaire du métier du petit (qui était la “hhyaka”) à sa maman pour qu’elle le laisse aller étudier. Mohammed rabitat Al Dine rappelle des faits historiques de 541 où les Almohades avait cerné la ville de Marrakech, mettant un terme à la dynastie des Mourabitounes, le Jbel Gueliz est considéré comme étant une montagne habité par l’esprit du soufisme et qu’elle ait des effets influençant toute personne qui s’y isole, loin de toute civilisation humaine et d’autres facteurs perturbateurs.

Les sources divergent sur les années qu’il passait dans le Jbel Gueliz, par contre un récit oral trés populaire dit que la raison (qui n’a aucun support écrit pour vérifier la véracité de ce récit oral) pour laquelle Abou Abass Al Sabti s’intéressant à cette catégories de personnes indigente est le fait qu’il avait vu une figue dans la rivière à côté de laquelle il s’isolait, il a vu que cette figue était encore mangeable, et pas trop mûre, donc il l’a mangea, mais il se rappela après l’avoir mangé que c’est possible que cette figue appartiennent à quelqu’un, donc il décida d’aller s’excuser auprès du propriétaire de la figue de l’avoir mangé sans permission, en remontant la rivière il pu retrouver l'arbre d’où la figue est tombée, il demanda qui en est le propriétaire et on lui montra c’est qui, il découvra que c’est une pauvre vieille femme indigente et aveugle à qui elle appartenait, puis en s'excusant auprès d’elle de la figue qu’il a mangé sans permission, elle accepta de le pardonner à condition qu’il l’épouse, Abou 3abbass Al Sabti s’excusa de ne pouvoir l’épouser, mais lui promit de s’occuper dorénavant corps et âme des indigent comme elle.

J'espère que cet essai et cette tentative de vous rapprocher de la 3abbassia vous a plu, et surtout si vous trouver quelqu’un qui vous dit que la 3abbassia est synonyme de “Gratuité”  :p parler lui de ce que vous venez de lire et dites lui que la 3abbassia ce n‘est pas aussi simple que ça et qu’il a toute une histoire derrière… :D <3 :D 

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1 commentaire:

  1. Made from Casablanca, for you... With love <3

    Hier je regardais votre excellent live avec Mounir Martin et j'ai entendu que vous parliez de Abou 3abass Assabti et de la 3abassia, j'ai été étonné et agréablement surpris que vous vouliez faire une vidéo à ce propos, et je me suis rappelé que j'avais l'année dernière vers la fin de l'été écris un article à ce propos, et donc cette petite vidéo est dédicacée à vous, car vous m'inspirer et que grâce à vous j'ai redécouvert l'anglais et la science,et aussi cet équilibre spirituel d'écouter Maqamate Soffiya de Dr Ahmed Al Khlii3 que j'écoutais déjà les vendredis après-midi, mais avec vous je les ai aussi redécouvert, Merci à vous de nous inspirer autant j'espère que ceci vous plaira et que ça puisse être au moins un peu à la hauteur d'une personne aussi inspirante que vous :D Abou

    3abass Assabti, Maqamate Soffiya, Dr Ahmed Al Khlii3, et (Al 3alama) "sidi" Marouane Lamharzi Alaoui... <3



    http://klartemaroc.blogspot.com/2019/08/la-3abbassia-et-abou-3abass-lsebti.html

    La 3abbassia et Abou 3abass l'sebti

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