Hector Obalk y fait en vingt-six minutes une
démonstration visuelle sur chacun des grands noms ou des grands moments,
de l’Histoire de l’art antique, médiéval, renaissant, moderne ou
contemporain. Il n’y est presque jamais question de la vie de l’artiste,
ou du marché de l’art ou du contexte politique de son œuvre. Il n’y est
question que de peinture et d’amour de la peinture. La caméra d’Hector
Obalk scrute les œuvres soulignant les détails du tableau. Le
commentaire y est limpide, pointu, original, lyrique, acerbe et parfois
pince-sans rire. Les images, entièrement tournées en HD, y sont d’une
qualité exceptionnelle. Toutes les œuvres sont filmées « en vrai », et
non à partir de reproductions, car aucune photo ne permet de voir les
détails qu’une caméra peut filmer.
La première saison de
Grand’Art
parcourt l’œuvre d’une poignée d’artistes sans grand rapport entre eux.
Mais elle est l’occasion d’une introduction à divers concepts de la
critique obalkienne : la suppression paradoxale des détails pour plus de
réalisme, l’existence de « sous-tableaux » dans le tableau, les «
figures méconnaissables sinon par le contexte », la « dialectique du net
et du flou » (chair et bijoux), la chasse aux « vides dans les espaces
cachés du tableau », la « laideur belle en peinture », la « critique
négative », la « comparaison éloquente ».
Hector
Obalk ouvre la saison 2 de GRAND’ART avec trois films consacrés à
Michel-Ange, sculpteur, peintre et dessinateur. Le premier film est
consacré à son œuvre sculpté avant le chantier de la Chapelle Sixtine,
le second est consacré à la seule chapelle Sixtine qui occupe
Michel-Ange de 1508 à 1512 et le dernier film aux 50 dernières années de
la carrière de l’artiste, pendant lesquelles il réalise quelques
sculptures et une grande quantité de dessins. Toutes les œuvres majeures
de l’artiste y sont passées en revue. Des autorisations
exceptionnelles, trois ans de tournage, 54 heures de rushs couvrant plus
de 350 œuvres ont été nécessaires à la réalisation de ces trois
nouveaux films. La caméra d’Hector Obalk a notamment pu entrer à
l’intérieur de la basilique Saint-Pierre à Rome pour filmer la Pieta de
profil, et installer un échafaudage de 12 mètres à l’intérieur de la
Chapelle Sixtine. Cette trilogie se veut une réflexion sur la carrière
très singulière de cet artiste, qui fut le précurseur du maniérisme
italien et dont la profonde mélancolie le conduisit à laisser inachevés
la plupart de ses ouvrages dès 1512. D’un film à l’autre, on verra que
toute son œuvre tourne autour de l’obsession du corps humain dont il
aura finalement passé sa vie à illustrer tous les états, de
l’adolescence à la force d’âge, de la somnolence à la résistance, de la
lévitation à l’inertie, et de l’inertie à la déchéance
................................................Grand'ArtLa collection documentaire sur l’art écrite et réalisée par Hector Obalk(France, 10 x 26mn)
Historien d’art et écrivain, Hector Obalk est notamment auteur de nombreux essais sur l’art moderne et contemporain.
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Hector Obalk
L'auteur-réalisateur de la collection Grand'Art
« À la télévision on peut montrer davantage d’images que dans un
beau-livre. On peut être dix fois plus précis et convaincant sur des
rapprochements visuels qu’en écrivant un essai. Pour les grandes idées,
le livre est plus riche, mais pour entrer avec rigueur et sensibilité
dans le détail des œuvres, c’est la télévision le support le plus noble.
» Hector Obalk
Né en 1960, Hector Obalk est historien d’art et
écrivain. Auteur de nombreux essais sur l’art moderne et contemporain,
il est un spécialiste de l’histoire de la
typographie, ainsi que des
écrits de Marcel Duchamp, dont il a édité la correspondance. Auteur de
plus de 250 petits films, il a participé à différentes émissions de
télévision, parmi lesquelles « Rive droite rive gauche »
(Paris-Première), « Nulle Part Ailleurs» (Canal+), « Le Choc des
cultures » (France 3), « Le Journal de la culture » (Arte) et « Le
18/20» (LCI). C’est par sa nouvelle approche de l’art qu’il s’est fait
remarqué du grand public. Chroniqueur régulier du journal
ELLE, on peut aussi le retrouver sur ARTE dans le magazine
Metropolis.
Quelques ouvrages
- Andy Warhol n’est pas un grand artiste (Aubier, réédité en format de poche dans la collection Champs-Flammarion, mai 2001).
- Affectionately, Marcel / The Selecting Correspondence of Marcel Duchamp (Ludion, Gand + Thames & Hudson, Londres, 424 pages, 2000). Mise en page de l’auteur.
- Ce sont les pommes qui ont changé (Ecole
nationale des beaux-arts de Paris, sept. 2000). Recueil d’articles sur
l’art et l’esthétique (1986-2000). Mise en page de l’auteur, préface de
Didier Semin.