démonstration visuelle sur chacun des grands noms ou des grands moments,
de l’Histoire de l’art antique, médiéval, renaissant, moderne ou
contemporain. Il n’y est presque jamais question de la vie de l’artiste,
ou du marché de l’art ou du contexte politique de son œuvre. Il n’y est
question que de peinture et d’amour de la peinture. La caméra d’Hector
Obalk scrute les œuvres soulignant les détails du tableau. Le
commentaire y est limpide, pointu, original, lyrique, acerbe et parfois
pince-sans rire. Les images, entièrement tournées en HD, y sont d’une
qualité exceptionnelle. Toutes les œuvres sont filmées « en vrai », et
non à partir de reproductions, car aucune photo ne permet de voir les
détails qu’une caméra peut filmer.
Saison 1
La première saison de Grand’Art
parcourt l’œuvre d’une poignée d’artistes sans grand rapport entre eux.
Mais elle est l’occasion d’une introduction à divers concepts de la
critique obalkienne : la suppression paradoxale des détails pour plus de
réalisme, l’existence de « sous-tableaux » dans le tableau, les «
figures méconnaissables sinon par le contexte », la « dialectique du net
et du flou » (chair et bijoux), la chasse aux « vides dans les espaces
cachés du tableau », la « laideur belle en peinture », la « critique
négative », la « comparaison éloquente ».
Saison 2
Hector
Obalk ouvre la saison 2 de GRAND’ART avec trois films consacrés à
Michel-Ange, sculpteur, peintre et dessinateur. Le premier film est
consacré à son œuvre sculpté avant le chantier de la Chapelle Sixtine,
le second est consacré à la seule chapelle Sixtine qui occupe
Michel-Ange de 1508 à 1512 et le dernier film aux 50 dernières années de
la carrière de l’artiste, pendant lesquelles il réalise quelques
sculptures et une grande quantité de dessins. Toutes les œuvres majeures
de l’artiste y sont passées en revue. Des autorisations
exceptionnelles, trois ans de tournage, 54 heures de rushs couvrant plus
de 350 œuvres ont été nécessaires à la réalisation de ces trois
nouveaux films. La caméra d’Hector Obalk a notamment pu entrer à
l’intérieur de la basilique Saint-Pierre à Rome pour filmer la Pieta de
profil, et installer un échafaudage de 12 mètres à l’intérieur de la
Chapelle Sixtine. Cette trilogie se veut une réflexion sur la carrière
très singulière de cet artiste, qui fut le précurseur du maniérisme
italien et dont la profonde mélancolie le conduisit à laisser inachevés
la plupart de ses ouvrages dès 1512. D’un film à l’autre, on verra que
toute son œuvre tourne autour de l’obsession du corps humain dont il
aura finalement passé sa vie à illustrer tous les états, de
l’adolescence à la force d’âge, de la somnolence à la résistance, de la
lévitation à l’inertie, et de l’inertie à la déchéance
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Grand'Art
La collection documentaire sur l’art écrite et réalisée par Hector Obalk
(France, 10 x 26mn)